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L’inflation touche durement le porte-monnaie des Français. Et la situation n’est près de revenir au beau fixe comme vient de l’annoncer Michel-Édouard Leclerc. Le patron des supermarchés ne veut pas donner de faux espoirs.
Une inflation qui va continuer ?
Depuis 2022, faire des achats, et tout particulièrement ses courses, impacte franchement le budget des ménages. En effet, qui n’a pas sursauté en découvrant le montant exorbitant de son ticket de caisse au supermarché ?
Du côté de l’énergie aussi, les prix grimpent en flèche. Se chauffer cet hiver va encore revenir cher. Pour essayer de faire des économies, certains décident même de se tourner vers des solutions alternatives comme le chauffage au bois ou encore l’achat de bouillottes et de couvertures chauffantes.
Les temps sont durs donc, et cela pourrait encore continuer quelque temps. C’est en tout cas le sentiment qu’a exprimé Michel-Édouard Leclerc cette semaine dans l’émission Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat.
Leclerc, Lidl, Intermarché: le supermarché le moins cher pour faire ses courses est…
Pour ce dernier, un constat s’impose : le pouvoir d’achat des Français ne cesse de s’effondrer. « Toute l’inflation qui a été prise les trois années précédentes, elle est dans la poche de quelqu’un ou elle est allée dans l’investissement de quelqu’un », a fait savoir Michel-Édouard Leclerc.
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« Elle ne reviendra pas sous forme de bonus de 20 % ou 30 % dans les trois mois qui viennent dans la poche du consommateur », indique-t-il. Cependant, ce dernier ne compte pas rester sans rien faire.
Pour soulager les finances de sa clientèle, le patron du groupe Leclerc annonce qu’il va se lancer dans des négociations serrées avec ses fournisseurs pour obtenir des baisses de prix.
« Il va s’ouvrir une période de négociations pour laquelle nous sommes en train de recevoir les tarifs des grands fournisseurs. Toutes les demandes de tarifs sont à la hausse. Évidemment, je peux vous dire, foi de Leclerc, qu’on va aller chercher des baisses », a annoncé celui-ci au micro du Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat.
Michel-Édouard Leclerc critique envers une nouvelle taxe
Il y a quelques mois en arrière, Michel-Édouard Leclerc, dénonçait déjà les coupables de cette inflation des prix en supermarchés, qui pour lui sont les industriels. Et notamment un manque de transparence de leur part.
« S’ils nous avaient dit la vérité, il n’y aurait pas eu cette inflation », avait fait savoir le président du comité stratégique de Leclerc. Michel-Edouard Leclerc ne s’est toutefois pas arrêté là. Ce dernier a poursuivi ses explications, en se mettant également du côté des petits producteurs.
« L’inflation a surtout nourri les marges de l’agro-industrie. Pas les agriculteurs », avait plaidé le patron du groupe Leclerc. Et ce dernier n’a pas fini de voir rouge. Car une augmentation de taxe qui fait polémique lui pose aussi un souci.
Il s’agit de la « taxe soda », mise en place depuis 2012. Celle-ci sert à faire gonfler le prix des softs et des boissons comprenant des édulcorants de synthèse, avec pour but d’inciter les consommateurs à réduire leur consommation de sucre raffiné. Les sénateurs ont dernièrement décidé de tripler cette taxation, ce qui a fortement déplu à Michel-Edouard Leclerc.
« C’est l’État qui est obèse, on sait très bien que ça ne va pas servir la santé, c’est pour boucher les trous. Je suis pour lutter contre l’obésité, y compris mettre la main à la poche. Mais ces taxes vont au budget de l’État et ne sont pas affectées. Tout ça, c’est du baratiné », a-t-il déploré. Au moins, c’est dit !