Allocations chômage: des millions de Français pénalisés à cause de ces nouvelles conditions

Les allocations chômage sont touchées par des millions de Français. Cependant, les modes d'attribution vont prochainement évoluer.

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Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, Pôle emploi se voit remplacé par France Travail, un nouvel organisme destiné à mieux coordonner les politiques d’allocations chômage et d’insertion. En 2025, les règles vont changer

Une réforme aux allocations chômage en France

Cette réforme des allocations chômage vise à accompagner les demandeurs d’emploi de manière plus individualisée. Et à renforcer l’insertion des bénéficiaires du RSA.

L’objectif principal se veut ainsi d’atteindre le plein emploi en 2027, soit un taux de chômage autour de 5 %​. Depuis 2023, la durée des allocations se veut réduite de 25 % en période de marché du travail favorable.

Allocation chômage 2024: cette nouvelle condition va couper les allocations de nombreux français

Par exemple, une durée initiale de 24 mois passe à 18 mois. Toutefois, en cas de dégradation du marché (chômage au-dessus de 9 %), un complément peut se voir accordé.

Pour ouvrir des droits à l’allocation chômage, il faut désormais avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers mois. Contre 6 mois sur 24 auparavant.

Cette mesure vise donc à encourager l’emploi stable et continu​. Les demandeurs d’emploi âgés de plus de 55 ans voient leur durée d’indemnisation passer de 27 à 22,5 mois.

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Une exception se voit prévue pour les plus de 57 ans. En effet, ces derniers conservent donc une indemnisation plus longue dans certaines conditions.

Des améliorations notables

Un bonus emploi senior permet donc aussi de cumuler allocations et salaire, avec un plafond de 3 000 euros​. L’organisme intègre des services plus complets.

Chaque bénéficiaire du RSA devra suivre un contrat d’engagement d’activité (15 à 20 heures par semaine d’accompagnement ou d’activités favorisant l’insertion). Et ce, pour continuer à percevoir ses allocations chômage.

Cependant, les nouvelles règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi devraient être mises en œuvre dès le début de 2025. Une source gouvernementale a confirmé le 4 décembre qu’un accord a été conclu en novembre.

Cette validation est indispensable pour appliquer ces nouvelles dispositions sur une période de quatre ans, jusqu’en 2028. Malgré l’incertitude politique liée à la motion de censure votée contre Michel Barnier, l’accord se verra présenté dans les jours à venir.

Une fois validé, il pourra se voir agréé par le Premier ministre sortant ou son successeur, comme prévu par le Code du travail. Bien que les nouvelles règles se voient théoriquement applicables dès janvier 2025, leur entrée en vigueur pourrait se voir repoussée au 1ᵉʳ avril 2025.

Selon une source syndicale, France Travail aurait besoin de temps pour ajuster ses systèmes techniques à ces nouvelles exigences.  Parmi les changements majeurs, l’âge à partir duquel les seniors peuvent bénéficier d’une indemnisation prolongée sera relevé de 2 ans.

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Les changements aux allocations chômage

L’indemnisation maximale de 22,5 mois, accessible à partir de 55 ans, au lieu de 53. L’indemnisation maximale de 27 mois se verra accessible à partir de 57 ans, contre 55 auparavant.

Le dispositif de maintien de droit, qui permet aux chômeurs proches de la retraite de continuer à percevoir une allocation jusqu’à l’âge du départ à taux plein, se verra progressivement étendu à 64 ans. Au lieu de 62 ans.

Dès 2025, les allocations chômage se verront donc mensualisées. Cette mesure met fin à la variation des montants en fonction du nombre de jours dans le mois, entraînant une perte estimée de 5 à 6 jours d’indemnisation par an.

Pour un demandeur d’emploi percevant l’allocation journalière moyenne de 47 euros brut, cela représente une diminution annuelle comprise entre 235 et 282 euros bruts. Le projet de réduction des allocations chômage pour les travailleurs frontaliers en Suisse ou au Luxembourg a fait l’objet d’un abandon.

Le gouvernement invoque donc des raisons juridiques. La ministre du Travail démissionnaire, Astrid Panosyan-Bouvet, l’a confirmé le 3 décembre dernier.


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