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Le suicide est certainement le résultat de nombreux facteurs (Génétiques. Biologiques. Individuels et environnementaux). Et, comme l’indique aussi l’Organisation Mondiale de la Santé, les maladies psychiatriques ne sont pas le seul facteur de risque. Il faut aussi considérer les facteurs sociaux, économiques et relationnels du sujet comme d’autres facteurs potentiels. Certains métiers enregistrent d’ailleurs des taux de suicides effrayants.
3,2 % de travailleurs admettent avoir déjà eu des idées noires
Avec environ 10. 000 morts par an et 160. 000 victimes hospitalisées en urgence à la suite d’une tentative de suicide, la France est l’un des pays développés où l’on se donne le plus la mort. Qui plus est, le Covid-19 a exacerbé les cas de dépression, augmentant encore les risques de passage à l’acte.
Le dernier Baromètre que Santé Publique France a publié ce mardi 10 décembre, et que les colonnes de Capital ont relayé, dresse un constat effrayant. Tout comme en 2020, en 2021, 3,2 % des actifs ont avoué avoir déjà eu des pensées suicidaires.
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Chez les 18-24 ans, la prédominance des idées noires a grimpé de manière inquiétante. En effet, 7,1 % d’entre eux se disaient en détresse en 2021, contre 3,9 % en 2020. Là aussi, le Covid, qui a sévi chez les jeunes plus souvent dans une situation d’isolement et précaire.
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Mais la crise sanitaire n’est pas la seule responsable de ces explosions de chiffres. Chez les hommes, par exemple, c’est le travail qui génère dans la majorité des cas des pensées suicidaires (entre 41 et 46 % des cas). Des métiers difficiles, l’exposition au stress au travail ou bien un manque de reconnaissance de la part des supérieurs hiérarchiques.
Du côté des femmes, les chiffres sont différents. En effet, 42 % d’entre elles avouent que c’est d’abord l’environnement familial qui est le facteur déclenchant de leur mal-être psychologique.
Mais attention, cette moyenne chez les actifs de 3,2 % cache de fortes disparités en fonction des métiers.
Voici les 3 métiers les plus exposés au suicide
Certains actifs, sont, en effet, bien plus exposés. Les métiers de la restauration, de la finance ou encore du BTP se distinguent. Ces métiers, bien que n’étant absolument pas similaires, partagent pourtant des caractéristiques communes.
Les individus exerçant ces métiers évoluent, en effet, dans un environnement de travail éprouvant. Leurs horaires sont décalés et ils subissent la précarité de l’emploi qui les met en état de stress constant. Un mélange « parfait » qui peut fragiliser le corps et l’esprit des actifs en question.
Dans le BTP, par exemple, 7 % des femmes ont admis avoir pensé au suicide en 2021, selon Capital. Contre seulement 1,7 % des hommes.
Mais dans le cadre de métiers très compétitifs, comme la finance, ce sont les hommes qui semblent davantage souffrir. En effet, 5,5 % d’actifs masculins de ce secteur ont reconnu avoir eu des pensées suicidaires en 2021. Contre 2,6 % des femmes.
La survenance de nombreux suicides avec imputation professionnelle interroge donc sur les évolutions actuelles du travail en tant que filet de protection pour la santé mentale des travailleurs.