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Les allocations chômage sont une institution. Désormais versées par France Travail, elles permettent aux Français d’avoir un complément de revenus suite à la fin d’une activité professionnelle. Cependant, en 2025, les règles vont se durcir pour en profiter.
Les allocations chômage en 2024
En 2024, le système des allocations chômage en France continue de soutenir les demandeurs d’emploi. Bien que plusieurs réformes aient modifié son fonctionnement ces dernières années.
Géré par Pôle emploi et désormais France Travail, le dispositif vise à garantir un revenu de remplacement aux personnes ayant perdu leur emploi sous certaines conditions. Pour bénéficier des allocations chômage en 2024, il faut remplir plusieurs critères.
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Il est nécessaire d’avoir travaillé un certain nombre d’heures ou de jours au cours des mois précédant la perte d’emploi. La règle générale stipule qu’il faut avoir travaillé 130 jours (ou 910 heures) au cours des 24 derniers mois (36 mois pour les plus de 53 ans).
La durée d’indemnisation dépend de la durée de l’emploi précédemment occupé. Ensuite, il faut être inscrit comme demandeur d’emploi auprès de Pôle emploi et être activement en recherche d’un emploi.
Les bénéficiaires doivent également accepter les offres d’emploi raisonnables et répondre aux convocations de France Travail. Le montant des allocations chômage varie selon le salaire de référence de la personne.
Il se veut donc calculé à partir des rémunérations perçues pendant les 12 mois précédant la fin du contrat de travail. En règle générale, le montant correspond à environ 57 % à 75 % du salaire journalier de référence, avec un minimum et un maximum.
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Des règles qui ont changé
Depuis 2021, la réforme de l’assurance chômage a donc durci les conditions d’accès pour certains profils. Notamment les travailleurs intermittents ou ceux ayant eu des périodes de travail très courtes.
Cela a conduit à une diminution du nombre de bénéficiaires ou à une réduction du montant des allocations pour certains. Une des réformes majeures touchant les allocations chômage est la révision des règles d’indemnisation en fonction de la conjoncture économique.
En 2024, le gouvernement continue d’implémenter des ajustements liés à la situation du marché du travail. Par exemple, les allocations chômage peuvent être ajustées en fonction des taux de chômage.
Si le chômage reste faible, les règles d’indemnisation deviennent plus strictes. Tandis que si le taux de chômage augmente, l’accès aux droits peut être facilité.
Le gouvernement a aussi instauré une série de mesures pour encourager la reprise d’emploi rapide. Telles que la réduction progressive des allocations pour ceux qui refusent des offres raisonnables d’emploi.
Ou qui ne participent pas à des formations professionnelles proposées par France Travail. En 2024, les bénéficiaires peuvent toucher des indemnités pendant une période de 2 à 3 ans selon leur âge et leur durée de cotisation.
Les allocations chômage en 2025 : les règles se compliquent
Les demandeurs d’emploi bénéficieront de quelques semaines supplémentaires avant l’entrée en vigueur des nouvelles règles d’indemnisation chômage. Prévu initialement pour le 1ᵉʳ janvier 2025, le durcissement des règles sera reporté au 1ᵉʳ avril 2025.
Ce décalage résulte des délais pris par le gouvernement pour publier le décret d’application. Et du retard accumulé dans les négociations entre les partenaires sociaux.
Les nouvelles règles nécessitent une mise à jour des systèmes informatiques de France Travail. Ce qui explique le besoin de quelques semaines supplémentaires.
L’accord validé par les partenaires sociaux prévoit plusieurs modifications, notamment pour les seniors. L’âge à partir duquel ils pourront bénéficier d’une indemnisation plus longue se verra relevé de deux ans.
Par exemple, la durée maximale de l’indemnisation de 22,5 mois sera accessible dès 55 ans (contre 53 ans auparavant). Et la durée de 27 mois se verra accordée à partir de 57 ans (contre 55 ans actuellement).
Le dispositif de maintien de droits, qui permet aux chômeurs de continuer à percevoir des allocations jusqu’à l’âge de la retraite à taux plein, se verra progressivement repoussé de 62 à 64 ans. Autre modification importante, le paiement mensuel des allocations chômage.
L’indemnisation calculée sur une base de 30 jours par mois. Cela entraînera une perte d’indemnité d’environ 5 à 6 jours par an, soit une perte de 235 à 282 euros brut pour un demandeur d’emploi touchant l’allocation journalière moyenne de 47 euros brut en 2023.
Crédit photo © France Travail et DivertissonsNous