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En 2024, le permis de conduire en France a connu plusieurs évolutions majeures. Toutes visent à faciliter l’accès à la conduite et à moderniser les démarches administratives et l’année 2025 ne sera pas en reste.
Le permis de conduire et ses changements en 2024
Parmi les mesures phares au permis de conduire en 2024, on peut parler de l’abaissement de l’âge pour passer ‘examen. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, les jeunes peuvent obtenir leur permis de conduire avant d’avoir 18 ans.
Cette mesure vise à améliorer la mobilité des jeunes, notamment en milieu rural, et à faciliter leur accès à l’emploi. Les candidats peuvent désormais passer l’épreuve pratique du permis B dès 17 ans.
À condition d’avoir validé l’épreuve théorique générale et effectué les heures de conduite requises. Depuis le 1ᵉʳ avril 2024, l’obligation d’afficher la vignette verte d’assurance sur le pare-brise des véhicules a été supprimée.
Cette décision découle de l’amélioration des outils de contrôle électronique. Cela permet aux forces de l’ordre de vérifier l’assurance des véhicules sans nécessiter de support physique.
En 2024, l’application mobile sécurisée France Identité a été lancée. Cela offre donc aux conducteurs la possibilité de gérer leur permis de conduire de manière dématérialisée.
Cette innovation facilite la présentation du permis lors des contrôles routiers. Et cela simplifie les démarches administratives liées au permis de conduire.
Des améliorations pour les conducteurs
D’ailleurs, une aide au permis de conduire pour les lycéens professionnels a été accordée. Annoncée en juin 2023, cette aide financière de 500 euros aux élèves des lycées professionnels pour financer leur permis de conduire devait être mise en place à la rentrée 2024.
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Cependant, cette mesure n’a pas fait l’objet d’une concrétisation par un texte officiel et n’est donc pas applicable pour l’instant. Les familles concernées expriment leur frustration face à cette absence.
Bien que d’autres dispositifs d’aide, comme le prêt à taux zéro pour les jeunes de 15 à 25 ans, soient disponibles. Ces réformes témoignent de la volonté des autorités françaises de moderniser le système du permis de conduire.
Depuis 2010, l’Union européenne s’est engagée dans la création d’un espace européen de sécurité routière. Cet objectif ambitieux s’est concrétisé en 2020 avec le lancement d’un plan d’action visant à atteindre le « zéro mort » sur les routes d’ici à 2050.
Pour y parvenir, l’UE a adopté plusieurs résolutions définissant des moyens concrets. Parmi lesquels une éventuelle réforme du permis de conduire.
Une réforme imminente du permis de conduire ? Le permis de conduire à vie pourrait bientôt disparaître et la Commission Transports de l’Union européenne, dans le cadre de son objectif « zéro mort », a adopté un texte renforçant les conditions de validité des permis.
Ce plan stratégique pour la sécurité routière ambitionne de réduire de 50 % le nombre de décès et de blessés graves d’ici à 2030. Avant d’atteindre l’objectif final.
Le permis de conduire harmonisé dans l’UE
Le texte, encore soumis à négociations entre les États membres, propose une validité limitée des permis. Quinze ans pour les voitures, motos et tracteurs, et cinq ans pour les camions et bus.
En février dernier, l’eurodéputée Karima Delli (Europe Écologie) avait défendu cette initiative en soulignant que son objectif n’était pas de « compliquer la vie des citoyens ». Mais d’assurer une sécurité optimale pour tous les usagers de la route.
En matière de permis à vie, la France fait figure d’exception. La majorité des pays européens ont déjà mis en place des restrictions sur la durée de validité des permis.
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Par exemple, en Belgique et en Roumanie, les conducteurs doivent renouveler leur permis tous les 10 ans après un examen médical. D’autres pays imposent des contrôles réguliers dès 40 ans, avec des intervalles de renouvellement qui se raccourcissent avec l’âge.
En revanche, en France, en Allemagne et en Pologne, le permis de conduire à vie reste la norme. Cette réforme relance le débat sur la responsabilité des conducteurs seniors dans les accidents mortels.
Une analyse récente de la Sécurité routière montre donc qu’environ 80 % des conducteurs de 75 ans et plus sont responsables d’accidents mortels. Contre 65 % pour la tranche des 65-74 ans.
Cependant, les jeunes de 18 à 24 ans affichent un taux de responsabilité similaire (80 %) dans les accidents mortels. Alors que les Français restent attachés à l’idée d’un permis à vie, l’instauration de visites médicales obligatoires suscite des réticences.
Crédit photo © DivertissonsNous