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En France, diverses allocations sont destinées à soutenir financièrement les personnes sans activité professionnelle. Mais alors, toutes ces aides sont-elles plus rentables qu’un travail ?
De nombreuses allocations pour les Français
En France, les allocations visent à leur offrir un minimum vital tout en favorisant leur réinsertion dans le monde du travail. Le RSA constitue l’aide principale pour les personnes sans emploi.
Ce dernier offre un revenu minimum à ceux qui n’ont pas ou peu de ressources. En 2024, le montant de base pour une personne seule est de 607,75 € par mois, avec des majorations possibles en fonction de la composition familiale.
Depuis janvier, les bénéficiaires doivent s’engager à participer à des activités d’insertion d’au moins 15 heures par semaine. Dans le cadre de France Travail.
L’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) se voit destinée aux chômeurs ayant épuisé leurs droits à l’assurance chômage. L’ASS est attribuée sous conditions de ressources.
Elle s’élève donc à environ 550 € par mois. Les bénéficiaires doivent justifier d’une activité salariée antérieure suffisante pour y prétendre.
À voir Allocations CAF: 20 millions de Français concernés par cette bonne nouvelle en 2025
L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est réservée aux personnes reconnues comme en situation de handicap. Et incapables de travailler et il garantit un revenu minimum.
Des aides qui ne désemplissent pas
En 2024, elle a fait l’objet d’une revalorisation à 971,37 € par mois pour une personne seule. Les personnes sans emploi peuvent bénéficier des aides au logement pour réduire leurs charges.
Ces aides sont calculées en fonction des ressources, de la composition du foyer, et du montant du loyer. Bien qu’elle cible principalement les travailleurs aux revenus modestes, la prime d’activité est une allocation très appréciée.
En France, la prime d’activité encourage ainsi la reprise d’emploi. Mais alors, toutes ces allocations dispensent-elles de trouver un réel emploi ?
Certaines idées reçues persistent dans l’esprit collectif. Selon un sondage publié par l’Unédic le 26 novembre, près de 47 % des Français estiment que les droits aux allocations chômage sont trop longs.
Par ailleurs, 32 % considèrent encore les chômeurs comme des « assistés ». Bien que cette perception évolue lentement – ce chiffre ayant baissé de trois points en un an – l’idée que l’on puisse vivre grâce aux aides de l’État qu’en travaillant reste solidement ancrée.
Mais cette croyance se veut-elle justifier ? Le Code du travail (article L5422-3) stipule clairement que l’Allocation de retour à l’emploi (ARE) représente entre 57 % et 75 % du salaire brut, en fonction du profil du demandeur d’emploi.
À voir Allocations: les documents les plus demandés pour toucher les aides et prestations CAF
Allocations ou emploi ?
Plus le salaire se voit élevé, plus ce pourcentage diminue. Ainsi, une personne qui touchait 2 000 euros nets par mois pourra percevoir au maximum 1 500 euros d’ARE.
Un simulateur mis à disposition par France Travail (anciennement Pôle emploi) permet aux demandeurs d’emploi de calculer précisément leurs droits. En pratique, cependant, le montant moyen des allocations versées est nettement inférieur.
Selon l’Unédic, les bénéficiaires de l’ARE reçoivent en moyenne 1 033 euros nets par mois. Une somme bien en deçà d’un salaire à temps plein, même au Smic.
De plus, sur les 6,2 millions de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail, seulement 2,7 millions perçoivent l’ARE. Les autres n’y ont pas droit, en raison de critères non remplis, ou parce qu’ils se trouvent en formation ou en arrêt maladie.
Par ailleurs, les bénéficiaires du RSA se retrouvent souvent sous le seuil de pauvreté. Par exemple, une personne seule, locataire, sans enfant et sans revenus d’activité, perçoit 559 euros de RSA, auxquels s’ajoutent 292 euros d’aide personnalisée au logement (APL).
Avec un total de 851 euros par mois, cette somme reste inférieure au seuil de grande pauvreté fixé à 873 euros par mois selon l’Insee. Dans ces conditions, vivre confortablement relève de l’impossible.
Crédit photo © DivertissonsNous