Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Le plus grand parc d’attraction marin d’Europe, Marineland, qui se situe à Antibes, sur la Côte d’Azur a définitivement fermé ses portes. Symbole de la Côte d’Azur depuis 1970, le parc a cessé ses activités en raison des difficultés économiques, de l’effondrement de la fréquentation et de l’approbation d’une loi interdisant les spectacles de cétacés.
Mais le sort des deux dernières orques restantes, Wikie et son fils Keijo, ainsi que des plus de 4 000 animaux de l’établissement, reste incertain.
La fermeture du parc d’attraction laisse plus de 4 000 animaux sans solution
Dimanche dernier, Marineland, le parc d’attraction marin d’Antibes a tiré sa dernière révérence. La décision a été prise après des années de difficultés économiques et de baisse des visiteurs. Mais aussi de l’adoption d’une loi de 2021 qui interdit les spectacles de cétacés.
Cet événement marque la fin de ce célèbre parc d’attraction qui a vu le jour en 1970. Mais il laisse dans l’indécision l’avenir des deux dernières orques du parc marin, Wikie et son fils Keijo nés en 2013, et des plus de 4. 000 animaux appartenant à 150 espèces qui y vivent encore.
En plus des deux orques, le site doit trouver un refuge pour les douze dauphins ainsi que pour les requins. Manchots, otaries, phoques, loutres, tortues. Flamands roses, poissons et coraux qui vivent au sein du Marineland d’Antibes. La direction du parc d’attraction a annoncé que la priorité serait de « relocaliser tous les animaux dans les meilleures installations disponibles ».
En effet, selon le site Reporterre, Marineland précise, qu’« il est trop tôt pour le savoir, c’est une relocalisation colossale qui prendra des mois. Leur transfert devrait être plus simple que pour les deux orques Wikie et Keijo. Mais une chose est sûre, aucun animal ne sera victime d’euthanasie ».
À voir Vous pouvez toucher les aides de la CAF sans les demander grâce à ce document
Wikie et Keijo au Japon ? Et les dauphins ?
Toutefois, la proposition de déplacer Wikie et Keijo au Japon a suscité de vives critiques. Un pays où les réglementations en matière de bien-être animal sont moins strictes qu’en Europe, a suscité de vives critiques. Critiques de la part des défenseurs des droits des animaux. Mais aussi de la ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, qui s’oppose fermement à cette solution.
En ce qui concerne les dauphins, « ça va être très compliqué de les recaser comme pour les orques. Aujourd’hui les parcs aquatiques européens n’ont plus de place pour accueillir les dauphins, ils sont tous bondés », prédit Christine Grandjean, présidente de l’association de protection des animaux marins « C’est assez ! ».
A noter que le Conseil d’État a affirmé à nouveau le 31 décembre que l’administration ne peut pas autoriser l’exportation des cétacés. Surtout si l’on risque de les utiliser à des fins commerciales. « Ce sera très compliqué de prouver que l’activité principale de ces delphinariums n’est pas le spectacle », estime Christine Grandjean.
La fermeture de Marineland marque la fin d’une histoire qui a donc commencée en 1970. C’était lorsque le comte Roland de La Poype fonda ce parc d’attraction en s’inspirant des grands aquariums et delphinariums américains.
Une baisse drastique de la fréquentation du parc d’attraction
Depuis des décennies, Marineland est un symbole de la Côte d’Azur, attirant jusqu’à 1,2 million de visiteurs par an. Mais, ces dernières années, la fréquentation avait, hélas, chuté à 425. 000 visiteurs par an.
La mort de deux orques en 2023, Moana et Inouk, à quelques mois d’intervalle, pèse aussi sur le sort et la réputation du parc d’attraction.
Mais c’est aussi une sensibilisation sans relâche du public au bien-être des cétacés et autres animaux en captivité, qui ont contribué à la baisse drastique de la fréquentation. Et notamment aux conditions dans lesquelles vivent les dauphins et les orques.
À voir Votre Livret A annulé sans votre accord ? Ce que la banque a vraiment le droit de faire
Marineland a désormais jusqu’en décembre 2026 pour trouver un nouveau foyer pour Wikie, Keijo et tous les autres animaux.
Reste à savoir si cette fermeture marquera un tournant dans la gestion des cétacés en captivité en Europe. Ou si, au contraire, l’éventuel transfert des orques au Japon, relancera la polémique. Car les animaux pourraient performer à nouveau.
Seule certitude, « ces transferts vont prendre plusieurs mois. Et, en attendant, Marineland va devoir devenir un sanctuaire provisoire. Sauf que nourrir tous ces animaux coûte beaucoup d’argent. L’État va probablement devoir mettre de la main à la poche », estime alors Christine Grandjean.
Cette solution n’est pas celle qu’avait appelée de ses vœux la présidente de l’association. « On ne se réjouit pas de la fermeture du parc, On avait demandé à ce que Marineland reste ouvert le temps de trouver des solutions alternatives. Là, on se retrouve avec des milliers d’animaux à recaser ».
Crédit photo © DivertissonsNous