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Alors que l’inflation est en baisse, les prix de l’industrie agroalimentaire gonflent. Ce qui génère donc actuellement des négociations commerciales houleuses entre la grande distribution et ses fournisseurs. À l’instar des patrons de Super U ou de Leclerc, le vice-président de Lidl France, Michel Biero, qui répondait aux questions de BFMTV, a évoqué aussi des négociations commerciales ardues avec les gros industriels et des demandes de hausses de prix « inacceptables ».
Le vice-président de Lidl France monte, sans filtre, au créneau !
Les négociations commerciales sont en cours et, le moins que l’on puisse dire est qu’elles battent leur plein. Alors qu’elles doivent s’achever le 1ᵉʳ mars 2025, les patrons de la grande distribution ruent dans les brancards pour dénoncer les demandes de hausse de prix de leurs fournisseurs.
En effet, après Les Mousquetaires, Leclerc et Coopérative U, c’est aujourd’hui Lidl qui dénonce les pratiques des industriels. Dès leur ouverture, les négociations commerciales entre la grande distribution et les géants de l’agroalimentaire ont démarré « sous haute tension », a confié sur BFMTV le vice-président de Lidl France, Michel Biero.
« C’est très, très compliqué cette année. Comme tous les ans je dirais. Mais cette année particulièrement parce que ça fait quand même deux ans qu’on prend des hausses (de prix) très importantes alors qu’il y a énormément de matières premières qui sont à la baisse », a affirmé le patron de Lidl, dont l’objectif reste de « baisser les prix » en 2025.
Certes il y a certains prix matières premières, comme le cacao, qui poursuivent leur envolée, mais « la plupart » sont tout de même en baisse. Malgré cela, « les multinationales qui vendent ces produits de grandes marques viennent (demander) des hausses jusqu’à 10 %. C’est juste inacceptable », a alors déploré le patron de Lidl. À titre de comparaison, les PME « sont sur des demandes de 2 à 3 % ».
« Mais l’énergie baisse, le pétrole baisse, le transport baisse. Donc qu’ils viennent juste avec de la transparence », a réclamé le dirigeant de Lidl.
Ils ont eu ce qu’ils ont voulu donc il faut qu’ils reviennent à la raison !
« Ce qu’il faut que les Français sachent c’est qu’actuellement, on négocie que les marques nationales, les grandes marques. Les marques de distributeur qui composent 90 % de notre assortiment sont négociées tout au long de l’année. Donc, on a une visibilité très claire sur le coût des matières premières », a poursuivi le vice-président de Lidl France.
Michel Biero a tenu tout de même à rappeler que les multinationales avaient gagné beaucoup d’argent ces deux dernières années. « Ils ont eu ce qu’ils ont voulu donc il faut qu’ils reviennent à la raison ! », a-t-il alors martelé.
Lidl est-il prêt au boycott ? « On verra, les négociations se terminent le 1ᵉʳ mars à minuit », a d’abord répondu Michel Biero. Toutefois, il a affirmé que si les multinationales « ne veulent pas venir avec un minimum de transparence… On en arrivera à ça (au boycott, ndlr) ».
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Par ailleurs, le vice-président de Lidl France assure que les multinationales « ne justifient pas » les hausses de prix qu’elles réclament. « Ils viennent avec la plus grande des opacités depuis toujours. Et il faut accepter ces hausses si vous voulez qu’ils continuent à vous livrer », a dénoncé le vice-président de Lidl France.
Ce dernier à d’ailleurs appeler réformer « d’urgence » la « loi de modernisation de l’économie. Elle régit les négociations avec ces grandes marques et qui crée de l’opacité ».
Crédit photo © DivertissonsNous