IA Facebook, Instagram: ce formulaire à remplir rapidement pour ne pas se faire voler ses données personnelles

Si vous utilisez Facebook et Instagram, sachez que Meta va bientôt scanner vos données via une IA, mais vous pouvez vous y opposer.

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Meta continue d’enrichir l’expérience utilisateur sur Facebook et Instagram, avec plusieurs mises à jour clés depuis le début de l’année. D’ailleurs, l’entreprise utilise l’IA pour scanner vos données, mais vous pouvez vous y opposer.

Facebook, Instagram… des nouveautés en pagaille

L’objectif de Meta propriétaire de Facebook, est inchangé. Le but est de rester compétitif face à TikTok et capter toujours plus l’attention des jeunes générations. Sur Instagram, l’accent est mis sur la vidéo et la personnalisation.

Les Reels, au cœur de la stratégie, bénéficient d’un nouvel outil d’édition plus intuitif avec des options de montage avancées (transitions, doublage audio, effets en temps réel). Les créateurs peuvent désormais planifier leurs Reels à l’avance.

Un ajout très attendu. Autre nouveauté : l’arrivée des Flips, une fonctionnalité de réponses vidéo rapide à un contenu, directement inspirée des duos de TikTok.

Côté feed, Instagram teste un algorithme de recommandation boosté à l’IA générative. L’objectif se veut de mieux anticiper les préférences des utilisateurs et leur proposer du contenu ultra-ciblé, au-delà de leur cercle d’abonnements.

Sur Facebook, la plateforme mise sur la convergence entre messagerie et fil d’actualité. Le nouveau Facebook Channels, calqué sur les chaînes de diffusion d’Instagram, permet aux pages et personnalités de créer un canal de communication direct avec leurs abonnés.

Meta pousse aussi les groupes communautaires, avec une refonte visuelle plus moderne. Mais aussi des suggestions d’interactions basées sur l’IA, et des outils pour mieux modérer les discussions.

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Des améliorations grâce à l’IA

Meta unifie progressivement les expériences Facebook et Instagram. Une messagerie croisée plus fluide, un tableau de bord commun pour les créateurs, et bientôt une gestion des abonnements payants centralisée.

Résolument tournées vers les créateurs et l’IA, ces évolutions traduisent l’ambition de Meta. Garder ses plateformes au centre de l’écosystème social, dans un paysage numérique toujours plus fragmenté.

Et, alors qu’au lancement de son assistant conversationnel Meta AI, le 20 mars dernier, le groupe assurait ne pas avoir utilisé les données des utilisateurs européens, il a annoncé le 14 avril un changement de cap. En effet, vos données seront scannées.

L’entreprise prévoit désormais d’exploiter les contenus publics partagés sur Facebook et Instagram. Pour améliorer ses modèles d’intelligence artificielle générative.

Concrètement, Meta entraînera bientôt son IA sur les publications, commentaires, légendes, évaluations, ainsi que sur les informations accessibles publiquement. Telles que les noms d’utilisateur, photos de profil, activités dans les groupes.

Mais aussi les pages ou canaux publics, stories et reels. WhatsApp échappe à cette politique, tout comme les échanges privés et les comptes de mineurs.

Facebook, Instagram : l’IA au cœur de la stratégie

Les requêtes soumises à Meta AI via Messenger, Instagram ou WhatsApp — où le chatbot est en cours de déploiement — pourront également être analysées. Et ce, dans la limite des données partagées volontairement par l’utilisateur.

Meta insiste sur l’importance de capter les spécificités culturelles, les expressions locales, les dialectes. L’humour ou encore les références régionales présentes dans les contenus en ligne.

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Cette nouvelle politique doit entrer en vigueur le 27 mai. Les internautes européens recevront prochainement une notification avec un lien leur permettant de refuser l’utilisation de leurs données via un formulaire dédié.

Meta affirme que ce dernier est simple à trouver, à lire et à utiliser, et garantit prendre en compte les refus déjà exprimés. Ce formulaire assure, en cas d’opposition, que Meta ne traitera plus les informations des comptes liés à la même adresse email.

Néanmoins, certains cas d’exception demeurent. Si un autre utilisateur publie une image ou une légende mentionnant une personne opposée au traitement, ses données pourront malgré tout être captées.

Meta s’appuie ici sur une base légale établie par le Comité européen de protection des données en décembre dernier. L’avis autorise, sous certaines conditions strictes, le recours à l’intérêt légitime pour entraîner une IA avec des données personnelles.

Et ce, à condition que celles-ci se disent anonymisées. Ce revirement fait suite à une année tendue pour Meta, contrainte en 2024 de suspendre un programme similaire après des plaintes dans onze pays.

Crédit photo © DivertissonsNous


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