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La Nina pourrait faire son grand retour sur le territoire… La conséquence de ce phénomène par les spécialistes de la météo serait l’arrivée de fortes chaleurs dans les mois à venir en France.
Une météo en demi-teinte en ce mois d’avril
Rarement un mois de mars n’aura été aussi chaud sur le territoire. Et que dire de la météo du mois d’avril, qui, après des débuts timides, a fait rayonner la France ?
Le week-end dernier, des températures record ont ainsi été enregistrées du vendredi 12 au dimanche 14 avril. Cela marquait ainsi un début de chaleur précoce exceptionnel dans le pays.
Mais alors, quelles sont les causes de cet événement météorologique ? Selon les météorologues, un système anticyclonique s’est installé depuis le Sahara occidental jusqu’en France, en passant par la péninsule ibérique.
Cela a donc apporté avec lui une masse d’air chaud sur notre territoire. Vendredi dernier, des records de chaleur mensuels ont donc été battus dans des villes comme Aix, Cassis et Bormes-les-Mimosas, avec des températures atteignant 28 à 30 °C.
Cette chaleur s’est généralisée le samedi sur l’ensemble du pays, se révélant exceptionnelle pour un début d’avril. Avec une température moyenne en France de 17.9 °C, un phénomène jamais observé avant le 15 avril.
D’après les derniers bulletins météo, des records de température ont été enregistrés dans plusieurs villes, comme Grospierre, Carcassonne, Aix-en-Provence. Le Puy-en-Velay et Millau, ainsi qu’en altitude à l’Alpe-d’Huez.
Le retour de la Niña ?
Les prévisions météo suggèrent une probable émergence rapide du phénomène La Niña dès cet été. Cette dernière fait ainsi suite à El Niño, qui a été le plus intense depuis 2016. Et ce, selon les observations du météorologue Régis Crepet sur la Chaîne Météo.
L’expert a expliqué que les océans jouaient un rôle crucial dans la machine climatique. Notamment dans la zone intertropicale, où se déroulent diverses variations cycliques.
Ces cycles, connus sous le nom d’ENSO (El Niño Southern Oscillation), alternent donc entre des anomalies chaudes (El Niño), froides (La Niña). Ou bien neutres.
Après une décennie marquée par le réchauffement des températures de l’eau dans le Pacifique oriental (El Niño), une inversion se veut attendu cette année. Avec un refroidissement de ces eaux de surface (La Niña).
Ces cycles se produisent donc généralement tous les trois à sept ans. Mais au cours de la dernière décennie, des transitions plus rapides et plus intenses ont fait l’objet d’une observation.
Ce changement se veut ainsi provoqué par l’inversion des vents au large des côtes de l’Amérique centrale. Ces derniers soufflent désormais de l’est vers l’ouest, ce qui entraîne le rejet des eaux chaudes vers le large.
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Une météo caniculaire en prévision
De ce fait, le Pacifique se refroidit rapidement, avec une baisse actuelle de près de -0,5 °C, pouvant atteindre entre -1 °C et -1,5 °C à la fin de l’automne selon les modèles.
Ces variations de température océanique ont donc un impact sur le climat local et se propagent à toute la zone intertropicale. Cela affecte directement les régimes de pluie et de température.
En période La Niña, l’activité cyclonique dans l’océan Atlantique se veut renforcée, augmentant le risque d’ouragans majeurs dans les régions de l’arc Caraïbes et des Antilles.
En ce qui concerne la météo en France, les étés en période La Niña peuvent se voir caractérisés par une circulation océanique perturbée. Ce qui entraîne un temps variable, mais aussi par des anticyclones renforcés sur l’Europe centrale.
Étant donné le démarrage tardif de La Niña cette année, son effet sur l’été pourrait se voir limité. Bien qu’il puisse se faire sentir en fin de saison avec la remontée d’anciens phénomènes cycloniques atlantiques.