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Une consommation excessive de viande rouge, notamment de viande transformée comme la charcuterie, augmente le risque de développer certaines tumeurs proportionnellement à la quantité et à la fréquence de consommation. Une enquête de 60 Millions de consommateurs nous aide à choisir le meilleur jambon blanc pour la santé. Nitrites, sel excessif et conservateurs controversés sont alors au cœur des préoccupations.
Une sérieuse enquête sur le jambon blanc
Parmi les symboles de notre gastronomie locale, l’allié incontournable des snacks, des pauses déjeuner et des sandwichs faits maison : nous parlons aujourd’hui du jambon blanc !
Comment reconnaître un jambon blanc de bonne qualité au rayon charcuterie ? Comme toujours, lorsque l’on fait ses courses, le prix ne peut pas être le seul facteur de choix. Et, pour rapporter un bon produit à la maison, il n’est certainement pas nécessaire d’être un expert en épicerie fine.
A quelles caractéristiques faut-il prêter attention ?
60 Millions de consommateurs a mené son enquête sur les références de cet aliment très prisé du grand public. Et, en particulier, dans sa déclinaison sans nitrite de sodium.
Dans son étude, l’association de consommateurs a constaté qu’un jambon sans nitrite coûtait 20 % plus cher chez E. Leclerc. Et, jusqu’à 65 % plus cher dans les hypermarchés Auchan pour une charcuterie de marque équivalente.
Comme le rapporte l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), les nitrites ne sont pas sans danger pour la santé des consommateurs : « Une étude sur les données de la cohorte NutriNet-Santé a montré des associations entre l’exposition aux additifs alimentaires nitrites et nitratés et des risques plus élevés de cancer de la prostate et du sein ».
« Cette étude a aussi suggéré des liens entre additifs nitrites et risque de cancer colorectal. Même si la puissance statistique ne permettait pas des résultats significatifs pour cette localisation de cancer spécifiquement », ajoute alors le rapport de l’INRAE.
Réduire les niveaux de nitrites
Par conséquent, un plan du gouvernement prévoit alors une « trajectoire de baisse ambitieuse des nitrites / nitrates […] Dans les produits de la charcuterie produits en France ».
Alors que le gouvernement prévoit donc très prochainement de réduire les nitrites dans le jambon, il n’envisage, en revanche, pas de les interdire.
« La Ligue contre le cancer continue à demander la suppression totale des nitrites comme additif alimentaire. Du fait de leur dangerosité. Mais aussi parce qu’avec les nouvelles conditions d’hygiène, la surveillance des conditions d’abattage et de la chaîne du froid, on n’a plus la nécessité d’utiliser les nitrites comme agent anti-infectieux », s’insurge alors Emmanuel Ricard.
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Il s’agit du porte-parole de la Ligue contre le cancer et directeur des actions de lutte, que 60 Millions de consommateurs a donc relayé.
Dans son enquête, l’association de consommateurs a épinglé des écarts de prix importants entre les différents jambons en vente en grande surface.
« Tous les jambons petits prix, entre 11,15 et 16,56 € le kilo (pour quatre tranches), sont conservés avec des nitrites. Exception notable : le jambon supérieur avec couenne Monique Ranou (Intermarché), sans nitrite. Il s’affiche à 14,58 € le kilo », rapporte-t-elle.
Même constat pour les produits milieu de gamme et sans nitrite. « Suivent les jambons de marque de distributeur cœur de gamme (Auchan. Carrefour. Marque Repère. Système U…), sans nitrite, entre 16,36 € et 21,29 € le kilo. Pour un jambon de marque nationale sans nitrite (Fleury Michon. Herta. Madrange), il faut alors compter entre 22,44 et 31,49 € le kilo », rapporte 60 Millions de consommateurs.
À noter que l’Anses recommande de ne pas dépasser 150 grammes par semaine pour la charcuterie. Soit l’équivalent de trois tranches de jambon environ. Cette limite, selon l’Anses, vise donc à limiter l’exposition aux nitrites et aux nitrates.